Cette présidence française est bien sûr une chance pour l’emploi, pour l’Europe. Sous certaines conditions.
La première chose est la gestion de la relance et de la croissance en Europe. La deuxième est de maintenir la compétitivité de l’économie européenne.Autrement dit, des entreprises. Pour cela j’ai quatre idées clés en tête.
Tout d’abord c’est préserver et renforcer le marché unique européen. Ensuite, c’est d’appliquer une vraie politique industrielle car nous savons qu’il est primordial que l’industrie renaisse et reparte à la hausse. C’est encore plus vrai pour la France. De plus, il faut, bien évidemment, garder les compétences. En effet, beaucoup d’entreprises cherchent à recruter aujourd’hui. C’est le cas en France comme partout en Europe.
Donc tout ce problème de compétence, d’éducation, de formation est un sujet majeur. Enfin, la sauvegarde des partenaires sociaux qui sont des prérogatives nationales et pas forcément européenne.
Sur l’aspect social il y a deux points particuliers.
Je pense qu’il faut que nous restions simples, pragmatiques et réalistes sur des directives européennes qui pourraient toucher à la fois les compétences, et tous les travailleurs des plateformes.
Sur toute la partie compétence, en France nous avons développé le compte personnel de formation. Cependant, on constate qu’il y a parfois des décorrélations entre les formations individuelles demandées et les besoins du marché. Le CPF est une solution à appliquer en Europe mais ce n’est pas la seule solution. Il existe des fonds d’investissements liés à l’éducation qui sont négociés avec les partenaires sociaux dans les chartes de certains pays.
De plus, pour ce qui est des plateformes, nous sommes également prudents. En effet, il est possible d’être salarié d’une plateforme ou travailleur indépendant d’une plateforme. Je crois que ces deux choix doivent être laissés d’une part, au l’entreprise qui recrute et d’autre part au salarié qui peut avoir une tendance à être travailleur indépendant plutôt que salarié.
Je pense que cette agilité, il faut la préserver.
Ces objectifs sont vertueux.
Premièrement, il faut garder en tête que l’Europe, dans le champ social, n’a pas de responsabilité. Selon moi, ce sont les États membres et leurs partenaires sociaux qui ont la responsabilité de travailler sur le social. Cela peut évoluer dans le temps mais il faut faire attention.
Deuxièmement, nous étions plutôt pour des recommandations que des directives. Car nous voulons éviter des usines à gaz et c’est peut-être le message le plus important que je passe aujourd’hui à la commission européenne, à tous ceux qui veulent légiférer sur ses sujets là.
Attention à l’application et la compréhension de ces directives. Elles vont être appliquées dans toutes les entreprises, y compris les petite. Par conséquent, il faut faire simple, compréhensible, réaliste et éviter les excès de reporting notamment dans le deuxième cas qui est la transparence des rémunérations. Nous avons constaté des choses épouvantables et extrêmement complexes dans leur mise en œuvre.
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