Avant d’évoquer la feuille de route, il faut savoir ce que pèse aujourd’hui l’emploi – formation par les chambres de commerce. La meilleure vision que je puisse vous donner c’est la vision budgétaire. Aujourd’hui, c’est 41% de nos produits et charges qui correspondent à l’emploi – formation. Et cela correspond à un milliard d’euros chaque année.
Nous avons deux chantiers : l’un sur l’emploi et l’autre sur la formation.
Le chantier sur l’emploi est fondamental et nous avons globalement quatre grandes actions en cours.
La formation est le deuxième chantier. La formation est aussi fondamentale. L’idée est de dynamiser notre dispositif de formation. Nous sommes le deuxième formateur après l’Éducation Nationale avec un point particulier qui est l’apprentissage sur lequel nous insistons beaucoup. Nous faisons partie des leaders avec 92 000 apprentis que nous formons chaque année. Les résultats que nous avons, qui n’ont jamais été atteint, 713 000 apprentis en 2021 c’est parce que tout le monde a travaillé. Il y a déjà un chantier pour les entreprises, il y a des formations qui sont dispensées comme les chambres de commerce.
Ensuite, la digitalisation de la formation est fondamentale. Le covid nous a beaucoup appris. Aujourd’hui nous avons beaucoup de formations en présentiel. Ce qui est important c’est de digitaliser et il y a des initiatives là-dessus.
Encore une fois je reviens sur l’anticipation. Anticipons les métiers, anticipons les formations.
Faut-il réformer ce qui fonctionne ?
Voyez l’évolution qui a été faite sur l’apprentissage. D’une part, nous avons libéré la formation et monétisé le CPF, d’autre part, nous avons fait de la désintermédiation au niveau de la formation. Aujourd’hui, c’est vraiment la personne qui va avoir une formation qui choisit cette dernière. Ceci est la grande réforme qui a été faite. Je crois qu’il faut continuer là-dessus et simplement regarder s’il n’existe pas de zones d’ombre. Et des zones d’ombre il y en a. Vous savez qu’il y a des entreprises, ente 50 et 300 personnes qui ne sont pas financées par les OPCO. Ce sont ces fameux outils sur lesquels nous voulons insister. Il est fondamental de les aider là-dessus et qu’elles trouvent un moyen de financer leurs formations.
Un autre sujet, que j’ai déjà introduit, est l’orientation. Il faut absolument orienter nos jeunes. Il n’y a pas assez de budget et d’action qui sont mis sur l’orientation alors que c’est fondamental
Enfin, lorsqu’on parle de métiers qui changent, la transition professionnelle est un vrai sujet. Il faut absolument que nous ayons des formations et des initiatives pour faire en sorte pour que la femme et l’homme d’aujourd’hui qui travaille ait plusieurs vies professionnelles puisque les métiers vont changer.
Voilà les éléments que je mettrai en exergue. Ne cassons pas ce qui fonctionne.
Il faut absolument que se rencontrent les deux acteurs : la personne qui cherche un emploi et celle qui l’offre. Premièrement, l’initiative avec Élisabeth Borne est une bonne solution.
Deuxièmement, il faut travailler l’offre. Les offres d’emploi, et c’est ce que nous faisons avec diagnostic RH, sont-elles correctement positionnées, sont-elles dans les bons médias etc… Par conséquent, il faut travailler l’offre de façon qu’elle soit perçue.
Le dernier point est qu’il faut travailler l’entreprise. Nous sommes dans un monde qui a changé. Une entreprise qui ne donne pas du sens, qui n’est pas RSE, qui ne partage pas la valeur, a beaucoup moins de chance de recruter qu’une autre entreprise.
Donc, nous avons tout ce système-là qui est un système globalement d’éducation et de pédagogie qu’il faut faire à la fois pour les offreurs, à la fois pour les entreprises et les chambres de commerces sont bien positionnées pour remplir cette mission.
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