Durée de l’indemnisation
Un arrêté du 26 août 2013 fixe le contingent annuel d’heures indemnisables au titre de l’activité partielle à 1 000 heures pour l’ensemble des branches professionnelles, dont 100 heures au titre de la modernisation des installations et des bâtiments de l’entreprise. Ce contingent ne peut être dépassé que dans des cas exceptionnels, résultant de la situation particulière de l’entreprise, sur décision conjointe du préfet de département et du Directeur départemental des finances publiques.
Dans le cadre du nouveau dispositif, il n’est plus fait référence à la durée maximale d’indemnisation de six semaines consécutives, résultant d’une suspension de l’activité, au-delà de laquelle, même si le contingent n’avait pas été épuisé, les salariés étaient considérés comme étant à la recherche d’un emploi.
Montant de l’indemnisation
Lorsque l’effectif de l’entreprise, apprécié au 1
er janvier de l’année au cours de laquelle est effectuée la demande d’indemnisation de l’activité partielle
(21), est strictement supérieur à 250 salariés, le taux horaire est de
7,23 €. En-deçà de ce seuil, le taux horaire est fixé à
7,74 €(22).
Si le salarié perçoit une rémunération déterminée en pourcentage du Smic et qu’une convention collective ou qu’un accord de branche ou d’entreprise ne s’applique pas, le taux horaire de l’allocation d’activité partielle est plafonné à la rémunération horaire brute du salarié.
En cas de variation importante de l’effectif, au-delà ou en deçà de 250 salariés, en cours d’année, l’autorité administrative peut décider d’appliquer le montant de l’allocation correspondant à l’effectif employé à la date de la demande
(23).
Heures indemnisables
Selon l’article R. 5122-19 du Code du travail, le nombre d’heures pouvant justifier l’attribution de l’allocation d’activité partielle correspond à la différence entre la durée légale du travail sur la période considérée ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat, et le nombre d’heures travaillées sur ladite période.
Traitement des forfaits annuels en heures ou en jours
Lorsque la durée du travail du salarié est fixée par forfait en heures ou en jours sur l’année, il est pris en compte la durée légale correspondant aux jours de fermeture de l’établissement.
Exemple
Un salarié bénéficie d’une convention individuelle de forfait de 218 jours. Au cours du mois d’octobre 2013, l’entreprise est fermée pendant 5 jours. Le nombre d’heures indemnisables sera de 35 heures, puisqu’il est pris en compte la durée légale correspondant aux jours de fermeture de l’établissement.
Si la formulation utilisée par le législateur (« durée légale correspondant aux jours de fermeture de l’établissement ») est ambiguë, le volet no 2 de l’imprimé administratif relatif à la demande d’indemnisation au titre de l’activité partielle retient le nombre de journées ou demi-journées chômées, lequel est multiplié forfaitairement par 7 heures ou 3,5 heures.
Le calcul est identique pour un salarié bénéficiant d’une convention individuelle de forfait de 1 607 heures par an. Si l’entreprise est fermée au cours du mois d’octobre 2013 pendant 5 jours, le nombre d’heures indemnisables sera toujours de 35 heures.
Traitement des horaires d’équivalence
Lorsque le salarié est employé dans le cadre d’un régime d’équivalence tel que prévu à l’article L. 3121-9 du Code du travail, il est déduit de la durée légale ou, lorsqu’elle est inférieure, la durée collective du travail ou la durée stipulée au contrat, le nombre d’heures rémunérées sur la période considérée.
À noter que la durée légale du travail et la durée stipulée au contrat sont définies sur la période considérée en tenant compte du nombre de mois entiers, du nombre de semaines entières et du nombre de jours ouvrés.
Traitement des organisations plurihebdomadaires du temps de travail, avec attribution de JRTT, et des horaires modulés
Dans le cadre de la réforme de l’activité partielle, les dispositions relatives au calcul de l’allocation spécifique en cas d’organisations du travail particulières (attribution de jours de repos sur 4 semaines ou sur l’année et modulation du temps de travail) ont été supprimées. Cela étant, au regard de l’imprimé administratif relatif à la demande d’indemnisation au titre de l’activité partielle, il faudrait calculer les heures indemnisables de la manière suivante :
– en cas d’organisation plurihebdomadaire avec octroi de jours de repos sur 4 semaines ou sur tout ou partie de l’année :
Nombres d’heures habituellement travaillées par semaine (plafonnées à 35 heures)
– nombre d’heures effectivement travaillées.
Exemple :
Un salarié travaille habituellement 39 heures et bénéficie de 24 JRTT par an.
Au cours du mois d’octobre 2013, l’horaire de travail, sur une semaine, est de 30 heures par jour pendant 5 jours.
Le nombre d’heures indemnisables sera donc de 25 heures.
En raison de l’activité partielle, le salarié n’aura pas travaillé, au cours cette semaine, au-delà de 35 heures et n’aura donc pas acquis de repos correspondant. Dès lors, il ne pourra pas prétendre à 24 jours de repos sur l’année. Il conviendra de réduire celui-ci proportionnellement ;
– en cas de modulation du temps de travail :
Heures prévues au planning (plafonnées à 35 heures) – heures réellement travaillées
Exemple :
Un salarié doit travailler 38 heures au cours de la semaine du 7 au 13 octobre.
Sur cette période, le nombre d’heures réellement travaillées est de 15 heures.
Le nombre d’heures indemnisables sera donc de 20 heures.